GRAND PRIX de Poésie Thomas Sankara 2020
Thème : "Penser la paix, panser la plaie."
APPEL A CANDIDATURE
Le Grand Prix de Poésie Thomas Sankara est un événement organisé par la structure Afrique Wilila dans le but de contribuer à la dynamisation de la chaine du livre au Burkina Faso. En partenariat avec les acteurs de la chaine du livre, c’est une activité qui permet de célébrer la #Journée_internationale_de_la_poésie tout en mettant en lumière les autres genres littéraires et les métiers du livre.
THÈME :
« Penser la paix, panser la plaie. »
JURY :
Sophie Heidi KAM, Écrivaine-Poète
Alceny Saïdou BARRY, Écrivain et Critique d’art
Boubacar DAO, Poète et Président de la SAGES (Société des Auteurs, des Gens de l’Ecrit et des Savoirs)
CALENDRIER :
- Lancement officiel : 21 décembre 2019
- Appel à candidature : 1er février 2020
- Fin de l'appel à candidature : 08 mars 2020
- Cérémonie officielle de remise de prix : 21 mars 2020
- Dédicace du recueil des poèmes lauréats : 15 octobre 2020
SYMBOLIQUES DES DATES :
- 21 décembre 1949 : Naissance de Noël Isidore Thomas Sankara
- 1er février 1985 : Lancement de la Bataille du Rail
- 08 mars 1987 : Discours de Thomas Sankara sur la libération de la femme
- 15 octobre 1987 : Assassinat de Thomas Sankara
RÈGLEMENT INTÉRIEUR :
Poème lauréat
Je crie, je dis paix
J’ai vu des hommes cueillir des chants de misère
comme l’on cueille des fruits sur un manguier
J’ai vu par-delà des âmes tomber sur la gueule du coronavirus
A l’orée des nuits, nous vivons un siècle lapidé
Et je me dis quand reviendra la paix en Chine?
Il y a des mots qui définissent le long chemin vers la paix
Il y a des mots qui dressent cette soif de dialoguer avec l’éternité
Et nous avons survécu des jours désertiques
Des jours comme des caillots de sang
Ô Mao Tsé Tung !
Me voici colombe où les trolls viendront réanimer les frontières du temps
Me voici vague de lumière sur laquelle chante le mot paix
Me voici armé d’un chant Koongo pour soigner les familles déchirées
Je capture les nuits qui font battre Wuhan
Je capture les nuits qui saignent sur le triangle isocèle
Je capture les nuits qui fleurissent le désespoir
Je capture les nuits qui demeurent le murissement des oiseaux nocturnes
Là-bas, à Hubei la paix se fait crucifier par le COVID-19
Là-bas, à Hubei les rêves de mon peuple se promènent dans l’obscurité
Et je ne sais plus regarder l’avenir
J’habite ce noble cri rouge qui survole la douleur
J’habite un vaste laboratoire de paix qui panse les cœurs à plaies
J’habite un pays à guérir
Ô Dieu !
Que fais-tu de ma foi ?
Tu as éduqué ton peuple : invoque-moi et je te répondrai
Je t’invoque pour que Hubei soit…
Demain, il nous faudra dessiner sur la carte de l’humanité
Une paix plus neuve que la rosée.